Ces troupes ont été précédées par le déploiement des matériels en provenance de l’Ouganda via la frontière de Kasindi depuis le 19 septembre 2022 dernier, selon le ministère congolais de la Défense Gilbert Kabanda Kurhenga.
Cette force sera composée des troupes du Kenya, de la Tanzanie, du Burundi et du Sud-Soudan.
L’Ouganda combat depuis 10 mois aux côtés des troupes congolaises contre les rebelles des Forces démocratiques alliés RDC, groupe terroriste d’origine ougandaise.
Les troupes burundaises ont été déployées depuis mi-août, en attendant le début des offensives.
Ces troupes rejoindront sur le théâtre des opérations les troupes congolaises, la mission des Nations unies en RDC (MONUSCO) et la Brigade d’intervention de la force FIB dirigée par la communauté des États d’Afrique Australe SADC. La force régionale est placée sous commandement kenyan et se déploiera dans les provinces du Nord-Kivu, Sud-Kivu et Ituri.
Les dirigeants d’Afrique de l’Est se sont accordés depuis le 20 juin dernier sur la mise en place de cette force régionale pour tenter de mettre fin au conflit armé qui trouble l’est de la RDC depuis plus de 20 ans.
Cette décision a été prise sur fond d’animosité entre la RDC, alimentée par la résurgence du Mouvement du 23 Mars (M23).
Cette rébellion vaincue en 2013 par l’armée congolaise et les Casques bleus de la mission de l’ONU, a repris les armes fin 2021, en reprochant à Kinshasa de ne pas avoir respecté les accords pour la démobilisation et la réinsertion de ses combattants.
La RDC accuse le Rwanda de leur fournir une assistance, ce que Kigali dément. Les affrontements entre le M23 et l’armée congolaise ont entraîné le déplacement interne de plusieurs milliers d’habitants et fuite d’autres vers l’Ouganda.