Ce mercredi 6 juillet 2022, s’annonce sous haute tension en Angola. Si le président du rwanda Paul Kagame a déclaré sur la Rwanda Broadcasting Agency (RBA), citons : « …nous avons besoin de la paix pour nos deux pays; il doit y avoir la paix au Rwanda et il doit y avoir la paix en RDC », le président Congolais Félix Tshisekedi précise que cette déclaration ne peut être prise à juste titre aussi longtemps que les troupes rwandaises sous couvert du M23 opèrent sur le sol congolais en violation de traités et conventions internationales.
Sur ce, pour la réussite du Sommet de Luanda, Félix Tshisekedi appelle le Rwanda à être sincère et à admettre qu’il soutient le M23 et exige également du Rwanda la clarification de tous ses liens avec ce mouvement terroriste.
« Il y a de l’espoir tant qu’il y a de la sincérité », a déclaré Tshisekedi dans une interview accordée à Financial Times. « Si le Rwanda reconnaît qu’il a soutenu le M23 et pourquoi il soutient ce mouvement, ce serait sincère. Nous pourrons ensuite discuter et mettre tout cela sur la table ».
Si le Rwanda refusait d’admettre qu’il soutient le M23 comme toujours « cela signifierait qu’il y a un agenda caché », a-t-il ajouté le président de la RDC.
Le M23 a mené une rébellion en 2012 mais a été vaincu par les troupes congolaises et onusiennes, ce qui a conduit à un accord de paix en 2013. Après une mise en œuvre difficile et inégale, le groupe armé a refait surface à la fin de l’année dernière.
Montant les enchères le lundi 4 juillet dernier, Paul Kagame a réaffirmé que les rebelles hutus FDLR « combattaient aux côtés des soldats congolais. Nous avons été touchés par des obus tirés depuis la RDC. Mais nous avons besoin de la paix pour nos deux pays. »
Pour ces événements, l’UE a exigé le M23 et les autres groupes rebelles armés nationaux et étrangers (dont les CODECO, FDLR et RED TABARA) à déposer les armes, renoncer à la violence et se retirer des zones qu’ils occupent.
Cette rencontre se tient à l’initiative du Président angolais, João Lourenço, président en exercice de la Conférence Internationale sur la région des grands lacs (CIRGL), qui a été mandaté par l’Union Africaine pour mener une médiation afin de baisser la tension entre la RDC et le Rwanda sur la sécurité dans la région.