Entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda rien ne va. Les relations diplomatiques de deux pays se détériorent à la suite de la résurgence de la guerre mettant en avant le mouvement rebelle du M23 aux forces armées de la RDC. d’une part le Rwanda accuse la république démocratique du Congo d’avoir bombardé son camps et Kinshasa vient de durcir le ton en accusant le Rwanda d’avoir soutenu le rebelle M23.
Plus question de coopération, le pays de milles collines paie les frais pour ce que l’on qualifie en RDC, ‘‘ soutien du Rwanda aux mouvements de terroristes’’ par le gouvernement congolais. Les conséquences sont désastreuses pour le régime de Tshisekedi surtout pour les compagnies aériennes du Congo, CAA, CongoAIR qui ne sont pas toujours fiable selon la population congolaise.
La suspension des vols Rwandair sur Kinshasa, Lubumbashi et Goma a été décidée par le gouvernement Congolais.
Pourtant, l’ouverture de cette ligne paraissait comme une opportunité d’échanges commerciaux entre les deux pays, soutenait Madame Makolo PDG de Rwandair à l’occasion du lancement de la ligne Kinshasa en 2019.
«Le trafic intense sur la ligne congolaise a favorisé une croissance économique», précise pour sa part, Marc Tuyisenge, activiste d’une structure des droits de l’homme à Huye. La compagnie nationale rwandaise s’était battue pour desservir la ligne de Kinshasa, la troisième zone urbaine en Afrique après Lagos au Nigeria et Le Caire en Egypte. Dans la foulée la compagnie se voulait être conquérante à Congo Airways compagnie de l’Etat congolais. À cause de cet handicap la compagnie pouvait se prétendre desservir les populations de trois villes phares du pays dont l’engouement n’était pas à démontrer.
Pour d’exemple , Un billet aller-retour coûte environ 380 dollars, tarif qui, selon Tyx Biringanine de Goma, est plus abordable sur le marché. Contrairement à CAA ou Congo Airways deux compagnies qui desservent le pays dont le prix du billet paraissait deux fois le prix de la compagnie rwandaise. La mesure de suspendre le vol de Rwandair est appréciée à juste valeur. Noël Tshiani estime que cette suspension doit être là pour toujours.
Pour Martin FAYULU «Laisser Rwandair atterrir en RDC et utiliser l’aéroport de Goma comme siège des opérations était une erreur de vision. L’interdiction des vols de Rwandair en RDC vient corriger cette erreur initiale. Que cette interdiction soit finale, définitive et pour toujours», commente l’ex candidat malheureux à la présidentielle de 2018.
Eddy Mwela quant à lui souligne que «les marges bénéficiaires de la compagnie Rwandair vont sensiblement baisser car la RDC ayant été un segment très pourvoyeur de revenus car sa santé financière est précaire du fait des subventions, et prédit une érosion de sa surface financière du fait de l’amputation du marché Congolais.
Créée en décembre 2002, la compagnie RwandAir est détenue à 77% par le gouvernement rwandais et à 23% par sa filiale Cargo Silverback Freighters.